La "grande vadrouille" du Tour des Bretons
«Y a pas d’hélice hélas, c’est là qu’est l’os » le souvenir de la réplique culte du film de Gérard Oury, est remonté dans l’esprit de nombreux pilotes après l’atterrissage quelque peu sportif sur la piste de Mende, sur les hauteurs de la Lozère.
Mende (LFNB) l’une des étapes des Bretons 2022 ou furent tournées les dernières scènes de «La Grande Vadrouille» lorsque Augustin le peintre et Stanislas le chef d’orchestre, échappent à la poursuite des allemands et découvrent atterrés des planeurs pour prendre la fuite.
Mais en 2022, dans le scénario du Tour des Bretons, il y avait des hélices, 30 précisément. Des équipages pour la plupart habitués de cette balade de l’Ascension, interrompue depuis deux ans pour cause de COVID.
L’appétit était donc féroce, à l’image du succès remporté par les artisans venus cuisiner en «direct live» le fameux «aligot» spécialité de la région (fromage et purée de pomme de terre) accompagnant la non moins célèbre saucisse de Lozère.
La veille, le rendez-vous était donné à Libourne (LFDI) pour le départ. Ce jeudi 26 mai 2022, tous les pilotes ont dû slalomer entre les averses, contourner les nuages bas pour arriver. Les prévisions météo promettaient du beau temps avant d’attaquer les vallées de la Dordogne, mais le ciel est resté obstinément couvert tout l’après midi.
L’atmosphère calme fut donc propice au survol de la vallée des mille et un châteaux, du Tarn un peu plus au sud, des pistes de Sarlat ou Fumel.
Au sol, Denis et Philippe, les chauffeurs de l’assistance, assurent les ravitaillements en essence et la livraison des bagages.
Le 1er soir, un bivouac (disons plutôt un excellent resto) était installé à Gaillac (LFDG) jolie piste en herbe de 1124m ou le soleil à commencé à apparaitre.
Dominique,Olivier et le Président Gimenez de l’aéro-club nous ont accueilli, proposant de conduire les équipages assoiffés et affamés jusqu’à l’auberge de "La Verrerie" ( une très bonne adresse à retenir dans vos logs).
« C’est incroyable de réussir une telle sortie » estime Dominique, l’instructeur, très heureux de recevoir autant d’ULM sur son terrain.
Après la nuit réparatrice, à l’hôtel ou sous la tente, la 2eme étape reliait Gaillac à Mende (LFNB). Environ 2h de vol selon les parcours choisis par chacun, avec visuel sur le viaduc de Millau, ouvrage entouré de paramotoristes, aussi impressionnant d’en haut que d’en bas.
Plateaux, églises à flanc de montagne, villages posés sur des rocs, gorges du Tarn défilent. Surtout rester concentrés car les terrains vachables sont rares. La 12 est en service à Mende, 3362 ft, un petit vent léger travers gauche secoue tout le monde dans le tour de piste.
Au parking, Christophe Ansaldo d’ULM Lozère fait le tour des machines avec la citerne pour le ravitaillement.Après la saucisse à l’aligot, une partie les fans de « La Grande Vadrouille » se rend à pied jusqu’à la croix du film, une sorte de pèlerinage…
Au retour, dans les turbulences causées par la chaleur, le très beau lac de Pareloup marquait la limite avec la TMA de Clermont 9, quelques uns se sont offert des touchs ou des posés à Florac, Millau ou Albi.
Personne n’avait imaginé que l’adjoint au maire et la Dépêche du Midi (le journal de la région) attendraient les Bretons à Castelsarrasin (LFCX). Entre les discours et l’apéro offert par la mairie, un splendide Bréguet, pièce de collection de l’aéro-club, a réussi à s’envoler pour une petite démonstration. Au chapitre des bons plans, notre J Michel Simon, gentil organisateur, avait repéré « Le Moulin de Moissac » dans la ville voisine. Le NOTAM douceur du soir, nous impose un diner sur les bords du Tarn avec le très jeune Président du club Jean Varlet, que nous avions invité.
Pour la dernière liaison du Tour, Castelsarrasin / Libourne, un ciel bleu tenace accompagne une furieuse envie de poursuivre sur les chemins de traverse, via la dune du Pilat, l’immense estuaire de la Gironde, les iles d’Oléron et de Ré. Des mets de choix attaqués après le dernier repas au restaurant de l’aérodrome à Libourne. Le chef avait cuisiné son réputé camembert chaud, en entrée !!! Une sieste s’imposa après les crêpes-profiteroles (une invention locale) avant que chacun retrouve son écurie.
La météo splendide à partir du 2eme jour a permis de réaliser entre 10 et 18h de vol. Le record du temps passé en l’air est à mettre au crédit de Jean Marc et de son passager Stephane, tous deux partis en pendulaire de St Brévin: Deux « couillus » selon l’expression de Christophe, le patron d’ULM Lozère à Mende.
Pour l’année prochaine, un autre titre de film célèbre pourrait illustrer le prochain périple…
D’ici là, bons vols à tous! D'autres photos ici
Quelques liens pour voler plus loin:
Aeroclub Gaillac: https://www.aeroclubdugaillacois.fr
Aeroclub Mende: http://www.ulm-lozere.fr/
Aeroclub Castelsarrasin/Moissac: https://aerodrome-castelsarrasin-moissac.com
Aeroclub Libourne: https://www.libourne-aeroclub.com
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